Mardi 22 mars
Pour
la première fois depuis mon hospitalisation, il y a maintenant cinq
jours, je retrouve la force et l’envie d’écrire. La force… enfoncer des
portes ouvertes en disant que je n’ai jamais rien connu d’aussi
physiquement éprouvant de ma vie. Depuis hier, le souffle se fait un peu
moins court, mais les brusques accès de fièvre, la fatigue, le change
que je donne, l’impossibilité dans laquelle je suis de bouger mes jambes
à cause du cathéter fémoral et de la contre-pulsion par ballon intra-aortique – et pour combien de temps encore ? –, tout cela me fait presque parfois souhaiter le départ anticipé de mes visiteurs.
Pourtant,
le moral est bon – pas mauvais toutefois – même si rien ne m’a été
épargné hier des pires options envisagées, dans la mesure notamment où
mon infarctus s’est compliqué d’un choc cardiogénique – ce qui engage généralement bien davantage le pronostic vital.
Il faudra bien un jour que je comprenne pourquoi plus c’est concret et moins c’est réel.
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