« Est-ce que cette fois je vais avoir le droit de me baigner ? Je pars en vacances dans trois jours… »
Le docteur O. m’a répondu oui en souriant, mais a pris le soin d’ajouter « mais pas à la piscine… à cause de la promiscuité ».
Je m’étais imaginé être la proie d’émotions beaucoup plus violentes dans l’eau. Après tout, cela faisait deux ans que je ne m’étais pas baigné. Et puis non…
D’ailleurs, la première fois, l’eau du gave m’a semblé à ce point froide que j’ai bien failli renoncer.
Mais il n’y avait pas rien. C’était intérieur et serein. Je retenais mon souffle aussi, pas bien certain de croire à tout cela, et avec le poids des consignes : prendre une douche soigneuse après.
Il n’y avait pas rien.
Il n’y avait pas rien.
G. et J. ont mis cela sur le compte de mon incapacité ancienne à manifester mon enthousiasme. Ce n’est pas cela. Pas seulement. Comment le dire… J’ai eu peur, tellement, de ne jamais revoir les paysages du sud-ouest… Tout le reste n’est que luxe.
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c'est à la fois curieux et un peu triste de voir par où il faut passer apprécier les choses simples
RépondreSupprimer(mon dieu j'ai l'impression que ce commentaire sort tout droit d'une publicité pour Herta)
Il y a en nous tous quelque chose d'une saucisse Herta !
Supprimer:-)
Comme à Joss il me venait un comm dont mon paternel aurait dit "t'aurais mieux fait de te taire avant de parler", et donc je m'étais tue, mais avec un parfum d'Herta en plus ça prend tout de suite une autre puissance ! Y a des jours où on regrette de ne pas avoir la télé...
RépondreSupprimerOh mais je t'en prie ! Quel était ce commentaire ?
Supprimer"c'est à la fois curieux et un peu triste de voir par où il faut passer apprécier les choses simples"
RépondreSupprimerEn substance, comme on dit...
Je comprends sans mot cette impression etrange et fascinante par laquelle je suis également passée. Ma première baignade après la greffe était, pour ma part, dans une rivière....un des coins les plus propre de France parait-il; les toubibs avaient dit "pas de piscine", donc la rivière à cet endroit semblait parfaite. Et puis comme chante Renaud "les poissons baisent dedans" donc le plaisir des choses simples n'a pas attendu les jambons Herta pour ce coup;-)))
RépondreSupprimerA bientôt Christophe!
Agnès
Merci pour ton passage, Agnès. Je crois également que j'ai comparé cette baignade à la première douche que j'avais pu prendre après l'opération, après un mois de "bassine", expérience qui, elle, avait été émotionnellement presque violente ! A bientôt, oui.
Supprimer"Tout le reste n’est que luxe." Ici, on trouve aussi le calme (et une certaine volupté, finalement).
RépondreSupprimerPour le calme, je suis d'accord.
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